La Belle Catrinelle et Pif ? Paf le Lutin - Conte de Wilhelm et Jacob Grimm wiki

– Bien le bonjour, père Latisane Desureau !
– Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin.
– Si je vous le demande, est-ce que je pourrais épouser votre fille ?
– Oui, bien sûr, cela se peut si la mère Traitlavàche, son frère Hautorgueil, sa sœur Fromagemou et la belle Catrinelle sont d’accord, cela se peut vraiment. La mère Traitlavache, où est-elle à cette heure ?
– A l’étable, elle trait pour nous faire le beurre.
– Bien le bonjour, la mère Traitlavache !
– Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin.
– Si je vous le demande, est-ce que je pourrais épouser votre fille ?
– Oui, cela peut se faire si le père Latisane Desureau et le frère Hautorgueil et la sœur Fromagemou et Catrinelle elle-même sont d’accord. Mais le frère Hautorgueil, où est-il à présent ?
– C’est au bucher qu’il est, et notre bois, qu’il fend.
– Bien le bonjour, frère Hautorgueil !
– Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin.
– Si je vous le demande, est-ce que je pourrais épouser votre sœur ?
– Oui, bien sûr, si le père Latisane Desureau, la mère Traitlavache et la belle Catrinelle sont d’accord, la chose pourrait se faire. Mais où se trouve donc la sœur Fromagemou ?
– Dans le jardin qu’elle est, à nous couper des choux. Bien le bonjour, sœur Fromagemou !
– Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin.
– Si je vous le demande, est-ce que je pourrais épouser votre sœur ?
– Oui, bien sûr, c’est tout à fait possible si le père Latisane Desureau, la mère Traitlavache, le frère Hautorgueil et la belle Catrinelle elle-même sont d’accord. Mais où puis-je trouver la belle Catrinelle ?
– Dans la chambre, à compter ses sous dans l’escarcelle.
– Bien le bonjour, Catrinelle !
– Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin.
– Si je te le demande, veux-tu être ma chérie ?
– Mais bien sûr, si le père Latisane Desureau, la mère Traitlavache, le frère Hautorgueil et la sœur Fromagemou sont d’accord, cela pourrait bien arriver.
– Belle Catrinelle, combien as-tu pour faire la dot ?
– Quatorze sous de capital, trois francs cinquante de dettes, une demi-livre de poires sèches, une main de prunes, une poignée de carottes. Et si je ne suis pas trop sotte, cela fait une belle dot !
– Mais toi, cher Lelutin, quel métier est le tien. Serais-tu artisan tailleur ?
– Quelque chose de meilleur !
– Serais-tu cordonnier ?
– J’ai un meilleur métier !
– Serais-tu forgeron ?
– Mais c’est bien mieux, voyons !
– Serais-tu donc meunier ?
– C’est beaucoup mieux, ce que je fais !
– Peut-être alors que tu fais des balais ?
– Exactement, voilà ce que je fais. Un aussi beau métier, est-ce que tu en connais ?