N°12 Histoire du premier calender, fils de roi - Conte de Antoine Galland wiki

Madame, pour vous apprendre pourquoi j’ai perdu mon œil droit, et la raison qui m’a obligé de prendre l’habit de calender, je vous dirai que je suis né fils de roi. Le roi mon père avait un frère, qui régnait comme lui dans un état voisin. Ce frère eut deux enfants, un prince et une princesse ; et le prince et moi nous étions à peu près du même âge.

Lorsque j’eus fait tous mes exercices, et que le roi mon père m’eut donné une liberté honnête, j’allais régulièrement chaque année voir le roi mon oncle, et je demeurais à sa cour un mois ou deux, après quoi je me rendais auprès du roi mon père. Ces voyages nous donnèrent une occasion, au prince mon cousin et à moi, de contracter ensemble une amitié très forte et très particulière. La dernière fois que je le vis, il me reçut avec de plus grandes démonstrations de tendresse qu’il n’avait fait encore, et voulant un jour me régaler, il fit pour cela des préparatifs extraordinaires. Nous fûmes longtemps à table, et après que nous eûmes bien soupé tous deux : « Mon cousin, me dit-il, vous ne devineriez jamais à quoi je me suis occupé depuis votre dernier voyage. Il y a un an qu’après votre départ je mis un grand nombre d’ouvriers en besogne pour un dessein que je médite. J’ai fait faire un édifice qui est achevé, et on y peut loger présentement ; vous ne serez pas fâché de le voir ; mais il faut auparavant que vous me fassiez serment de me garder le secret et la fidélité : ce sont deux choses que j’exige de vous. »

L’amitié et la familiarité qui étaient entre nous ne me permettant pas de lui rien refuser, je fis sans hésiter un serment tel qu’il le souhaitait ; alors il me dit : « Attendez-moi ici, je suis à vous dans un moment. » En effet, il ne tarda pas à revenir, et je le vis entrer avec une dame d’une beauté singulière et magnifiquement habillée. Il ne me dit pas qui elle était, et je ne crus pas devoir m’en informer. Nous nous remîmes à table avec la dame, et nous y demeurâmes encore quelque temps en nous entretenant de choses indifférentes, et en buvant des rasades à la santé l’un de l’autre. Après cela, le prince me dit : « Mon cousin, nous n’avons pas de temps à perdre ; obligez-moi d’emmener avec vous cette dame, et de la conduire d’un tel côté, à un endroit où vous verrez un tombeau en dôme nouvellement bâti. Vous le reconnaîtrez aisément ; la porte est ouverte : entrez-y ensemble et m’attendez. Je m’y rendrai bientôt. »

Fidèle à mon serment, je n’en voulus pas savoir davantage. Je présentai la main à la dame, et, au moyen de renseignements que le prince mon cousin m’avait donnés, je la conduisis heureusement au clair de lune, sans m’égarer. A peine fûmes-nous arrivés au tombeau, que nous vîmes paraître le prince, qui nous suivait, chargé d’une petite cruche pleine d’eau, d’une houe et d’un petit sac où il y avait du plâtre.

La houe lui servit à démolir le sépulcre vide qui était au milieu du tombeau ; il ôta les pierres l’une après l’autre, et les rangea dans un coin. Quand il les eut toutes ôtées, il creusa la terre, et je vis une trappe qui était sous le sépulcre. Il la leva, et au-dessous j’aperçus le haut d’un escalier en limaçon. Alors mon cousin s’adressant à la dame, lui dit : « Madame, voilà par où l’on se rend au lieu dont je vous ai parlé. » La dame, à ces mots, s’approcha et descendit, et le prince se mit en devoir de la suivre ; mais se retournant auparavant de mon côté : « Mon cousin, me dit-il, je vous suis infiniment obligé de la peine que vous avez prise ; je vous en remercie : adieu. Mon cher cousin, m’écriai-je, qu’est-ce que tout cela signifie ? Que cela vous suffise, ne répondit-il ; vous pouvez reprendre le chemin par où vous êtes venu. »

Je ne pus tirer autre chose du prince mon cousin, et je fus obligé de prendre conga de lui. En m’en retournant au palais du roi mon oncle, les vapeurs du vin me montaient à la tête. Je ne laissai pas néanmoins de gagner mon appartement et de me coucher. Le lendemain, à mon réveil, faisant réflexion sur ce qui m’était arrivé la nuit, et après avoir rappelé toutes les circonstances d’une aventure si singulière, il me sembla que c’était un songe. Prévenu de cette pensée, j’envoyai savoir si le prince mon cousin était en état d’être Mais lorsqu’on me rapporta qu’il n’avait pas couché chez lui, qu’on ne savait ce qu’il était devenu et qu’on en était fort en peine, je jugeai bien que l’étrange événement du tombeau n’était que trop véritable. J’en fus vivement affligé, et, me dérobant à tout le monde, je me rendis secrètement au cimetière public, où il y avait une infinité de tombeaux semblables à celui que j’avais vu. Je passai la journée à les considérer l’un après l’autre ; mais je ne pus démêler celui que je cherchais, et je fis, durant quatre jours, la même recherche inutilement.

Il faut savoir que, pendant ce temps-là, le roi mon oncle était absent. Il y avait plusieurs jours qu’il était à la chasse. Je m’ennuyai de l’attendre, et après avoir prié ses ministres de lui faire mes excuses à son retour, je partis de son palais pour me rendre à la cour de mon père, dont je n’avais pas coutume d’être éloigné si longtemps. Je laissai les ministres du roi mon oncle fort en peine d’apprendre ce qu’était devenu le prince mon cousin. Mais, pour ne pas violer le serment que j’avais fait de lui garder le secret, je n’osai les tirer d’inquiétude, et ne voulus rien leur communiquer de ce que je savais.

J’arrivai à la capitale où le roi mon père faisait sa résidence, et, contre l’ordinaire, je trouvai à la porte de son palais une grosse garde, dont je fus environné en entrant. J’en demandai la raison, et l’officier, prenant la parole, me répondit : « Prince, l’armée a reconnu le grand vizir à la place du roi votre père, qui n’est plus, et je vous arrête prisonnier de la part du nouveau roi. » A ces mots, les gardes se saisirent de moi et me conduisirent devant le tyran. Jugez, madame, de ma surprise et de ma douleur.

Ce rebelle vizir avait conçu pour moi une forte haine, qu’il nourrissait depuis longtemps. En voici le sujet : dans ma plus tendre jeunesse, j’aimais à tirer de l’arbalète ; j’en tenais une un jour au haut du palais sur la terrasse, et je me divertissais à en tirer. Il se présenta un oiseau devant moi, je le mirai, mais je le manquai, et la flèche, par hasard, alla donner droit contre l’œil du vizir qui prenait l’air sur la terrasse de sa maison, et le creva. Lorsque j’appris ce malheur, j’en fis faire des excuses au vizir, et je lui en fis moi-même ; mais il ne laissa pas d’en conserver un vif ressentiment, dont il me donnait des marques quand l’occasion s’en présentait. Il le fit éclater d’une manière barbare quand il me vit en son pouvoir. Il vint à moi comme un furieux sitôt qu’il m’aperçut ; et enfonçant ses doigts dans mon œil droit, il l’arracha lui-même. Voilà par quelle aventure je suis borgne.

Mais l’usurpateur, ne borna pas là sa cruauté. Il me fit enfermer dans une caisse, et ordonna au bourreau de me porter en cet état fort loin du palais, et de m’abandonner aux oiseaux de proie, après m’avoir coupé la tête. Le bourreau, accompagné d’un autre homme, monta à cheval, chargé de la caisse, et s’arrêta dans la campagne pour exécuter son ordre. Mais je fis si bien par mes prières et par mes larmes, que j’excitai sa compassion. « Allez, me dit-il, sortez promptement du royaume, et gardez-vous bien d’y revenir, car vous y rencontreriez votre perte, et vous seriez cause de la mienne. » Je le remerciai de la grâce qu’il me faisait, et je ne fus pas plus tôt seul, que je me consolai d’avoir perdu mon œil, en songeant que j’avais évité un plus grand malheur.

Dans l’état où j’étais, je ne faisais pas beaucoup de chemin. Je me retirais en des lieux écartés pendant le jour, et je marchais la nuit, autant que mes forces me le pouvaient permettre. J’arrivai enfin dans les États du roi mon oncle, et je me rendis à sa capitale.

Je lui fis un long détail de la cause tragique de mon retour et du triste état où il me voyait. « Hélas ! s’écria-t-il, n’était-ce pas assez d’avoir perdu mon fils ? fallait-il que j’apprisse encore la mort d’un frère qui m’était cher, et que je vous visse dans le déplorable état où vous êtes réduit ! » Il me marqua l’inquiétude où il était de n’avoir reçu aucune nouvelle du prince son fils, quelques perquisitions qu’il en eût fait faire et quelque diligence qu’il y eût apportée. Ce malheureux père pleurait à chaudes larmes en me parlant, et il me parut tellement affligé que je ne pus résister à sa douleur. Quelque serment que j’eusse fait au prince mon cousin, il me fut impossible de le garder. Je racontai au roi son père tout ce que je savais. Le roi m’écouta avec quelque sorte de consolation, et quand j’eus achevé : « Mon neveu, me dit-il, le récit que vous venez de me faire me donne quelque espérance. J’ai su que mon fils faisait bâtir ce tombeau, et je sais à peu près en quel endroit : avec l’idée qui vous en est restée, je me flatte que nous le trouverons. Mais puisqu’il l’a fait faire secrètement, et qu’il a exigé de vous le secret, je suis d’avis que nous l’allions chercher tous deux seuls, pour éviter l’éclat. » Il avait une autre raison, qu’il ne me disait pas, d’en vouloir dérober la connaissance à tout le monde. C’était une raison très importante, comme la suite de mon discours le fera connaître.

Nous nous déguisâmes l’un et l’autre, et nous sortîmes par une porte du jardin qui ouvrait sur la campagne. Nous fûmes assez heureux pour trouver bientôt ce que nous cherchions. Je reconnus le tombeau, et j’en eus d’autant plus de joie que je l’avais en vain cherché longtemps. Nous y entrâmes, et trouvâmes la trappe de fer abattue sur l’entrée de l’escalier. Nous eûmes de la peine à la lever, parce que le prince l’avait scellée en dedans avec le plâtre et l’eau dont j’ai parlé ; mais enfin nous la levâmes.

Le roi mon oncle descendit le premier. Je le suivis, et nous descendîmes environ cinquante degrés. Quand nous fûmes au bas de l’escalier, nous nous trouvâmes dans une espèce d’antichambre, remplie d’une fumée épaisse et de mauvaise odeur, et dont la lumière que rendait un très beau lustre était obscurcie.

De cette antichambre, nous passâmes dans une chambre fort grande, soutenue de grosses colonnes, et éclairée de plusieurs autres lustres. Il y avait une citerne au milieu, et l’on voyait plusieurs sortes de provisions de bouche rangées d’un côté. Nous fûmes assez surpris de n’y voir personne. Il y avait en face un sofa assez élevé, où l’on montait par quelques degrés, et au-dessus duquel paraissait un lit fort large, et dont les rideaux étaient fermés. Le roi monta, et les ayant ouverts, il aperçut le prince son fils et la dame couchés ensemble, mais brûlés et changés en charbon, comme si on les eût jetés dans un grand feu, et qu’on les en eût retirés avant qu’ils fussent consumés.

Ce qui me surprit plus que toute autre chose, c’est qu’à ce spectacle, qui faisait horreur, le roi mon oncle, au lieu de témoigner de l’affliction en voyant le prince son fils dans un état si affreux, lui cracha au visage en lui disant d’un air indigné : « Voilà quel est le châtiment de ce monde ; mais celui de l’autre durera éternellement. » Il ne se contenta pas d’avoir prononcé ces paroles, il se déchaussa, et donna sur la joue de son fils un grand coup de sa pantoufle.

Je ne puis vous exprimer, madame, quel fut mon étonnement, lorsque je vis le roi mon oncle maltraiter ainsi le prince son fils après sa mort. « Sire, lui dis-je, quelque douleur qu’un objet si funeste soit capable de me causer, je ne laisse pas de la suspendre pour demander à Votre Majesté quel crime peut avoir commis le prince mon cousin, pour mériter que vous traitiez ainsi son cadavre. — Mon neveu, me répondit le roi, je vous dirai que mon fils, indigne de porter ce nom, aima sa sœur dès ses premières années, et que sa sœur l’aima de même. Je ne m’opposai point à leur amitié naissante, parce que je ne prévoyais pas le mal qui en pourrait arriver. Et qui aurait pu le prévoir ? Cette tendresse augmenta avec l’âge, et parvint à un point, que j’en craignis enfin la suite. J’y apportai alors le remède qui était en mon pouvoir. Je ne me contentai pas de prendre mon fils en particulier, et de lui faire une forte réprimande, en lui représentant l’horreur de la passion dans laquelle il s’engageait, et la honte éternelle dont il allait couvrir ma famille, s’il persistait dans des sentiments si criminels ; je représentai ces mêmes choses à ma fille, et je la renfermai de sorte qu’elle n’eût plus de communication avec son frère. Mais la malheureuse avait avalé le poison, et tous les obstacles que put mettre ma prudence à leur amour ne servirent qu’à l’irriter. Mon fils, persuadé que sa sœur était toujours la même pour lui, sous prétexte de se faire bâtir un tombeau, fit préparer cette demeure souterraine, dans l’espérance de trouver un jour l’occasion d’enlever le coupable objet de sa flamme, et de l’amener ici. Il a choisi le temps de mon absence pour forcer la retraite où était sa sœur ; et c’est une circonstance que mon honneur ne m’a pas permis de publier. Après une action si condamnable, il s’est venu renfermer avec elle dans ce lieu, qu’il a muni, comme vous voyez, de toutes sortes de provisions, afin d’y pouvoir jouir longtemps de ces détestables amours, qui doivent faire horreur à tout le monde. Mais Dieu n’a pas voulu souffrir cette abomination, et les a justement châtiés l’un et l’autre. » Il fondit en pleurs en achevant ces paroles, et je mêlai mes larmes avec les siennes.

Quelque temps après, il jeta les yeux sur moi. « Mais, mon cher neveu, reprit-il en, m’embrassant, si je perds un indigne fils, je retrouve heureusement en vous de quoi mieux remplir la place qu’il occupait. » Les réflexions qu’il fit encore sur la triste fin du prince et de la princesse sa fille nous arrachèrent de nouvelles larmes.

Nous remontâmes par le même escalier, et sortîmes enfin de ce lieu funeste. Nous abaissâmes la trappe de fer, et la couvrîmes de terre et des matériaux dont le sépulcre avait été bâti, afin de cacher, autant qu’il nous était possible, un effet si terrible de la colère de Dieu.

Il n’y avait pas longtemps que nous étions de retour au palais, sans que personne se fût aperçu de notre absence, lorsque nous entendîmes un bruit confus de trompettes, de timbales, de tambours et d’autres instruments de guerre. Une poussière épaisse, dont l’air était obscurci, nous apprit bientôt ce que c’était, et nous annonça l’arrivée d’une armée formidable. C’était le même vizir qui avait détrôné mon père et usurpé ses États, qui venait pour s’emparer aussi de ceux du roi mon oncle, avec des troupes innombrables.

Ce prince, qui n’avait alors que sa garde ordinaire, ne put résister à tant d’ennemis. Ils investirent la ville ; et comme les portes leur furent ouvertes sans résistance, ils eurent peu de peine à s’en rendre maîtres. Ils n’en eurent pas davantage à pénétrer jusqu’au palais du roi mon oncle, qui se mit en défense ; mais il fut tué, après avoir vendu chèrement sa vie. De mon côté, je combattis quelque temps ; mais voyant bien qu’il fallait céder à la force, je songeai à me retirer, et j’eus le bonheur de me sauver par des détours, et de me rendre chez un officier du roi, dont la fidélité m’était connue.

Accablé de douleur, persécuté par la fortune, j’eus recours à un stratagème, qui était la seule ressource qui me restait pour me conserver la vie. Je me fis raser la barbe et les sourcils et ayant pris l’habit de calender, je sortis de la ville sans que personne me reconnût. Après cela, il me fut aisé de m’éloigner du royaume du roi mon oncle, en marchant par des chemins écartés. J’évitai de passer par les villes, jusqu’à ce qu’étant arrivé dans l’empire du puissant commandeur des croyants, le glorieux et renommé calife Haroun-al-Raschid, je cessai de craindre. Alors, me consultant sur ce que j’avais à faire, je pris la résolution de venir à Bagdad me jeter aux pieds de ce grand monarque, dont on vante partout la générosité. « Je le toucherai, disais-je, par le récit d’une histoire aussi surprenante que la mienne ; il aura pitié, sans doute, d’un malheureux prince, et je n’implorerai pas vainement son appui. »

Enfin, après un voyage de plusieurs mois, je suis arrivé aujourd’hui à la porte de cette ville ; j’y suis entré sur la fin du jour ; et m’étant un peu arrêté pour reprendre mes esprits, et délibérer de quel côté je tournerai mes pas, cet autre calender que voici près de moi arriva aussi en voyageur. Il me salue, je le salue de même. « A vous voir, lui dis-je, vous êtes étranger comme moi. » Il me répond que je ne me trompe pas. Dans le moment qu’il me fait cette réponse, le troisième calender que vous voyez survient. Il nous salue, et fait connaître qu’il est aussi étranger et nouveau venu à Bagdad. Comme frères, nous nous joignons ensemble, et nous résolvons de ne nous pas séparer.

Cependant il était tard, et nous ne savions où aller loger dans une ville où nous n’avions aucune habitude, et où nous n’étions jamais venus. Mais notre bonne fortune nous ayant conduits devant votre porte, nous avons pris la liberté de frapper ; vous nous avez reçus avec tant de charité et de bonté, que nous ne pouvons assez vous en remercier. Voilà, madame, ajouta-t-il, ce que vous m’avez commandé de vous raconter, pourquoi j’ai perdu mon œil droit, pourquoi j’ai la barbe et les sourcils ras, et pourquoi je suis en ce moment chez vous.

« C’est assez, dit Zobéide, nous sommes contentes : retirez-vous où il vous plaira. » Le calender s’en excusa, et supplia la dame de lui permettre de demeurer, pour avoir la satisfaction d’entendre l’histoire de ses deux confrères, qu’il ne pouvait, disait-il, abandonner honnêtement, et celle des trois autres personnes de la compagnie.

L’histoire du premier calender parut étrange à toute la compagnie, et particulièrement au calife. La présence des esclaves avec leur sabre à la main ne l’empêcha pas de dire tout bas au vizir : « Depuis que je me connais, j’ai bien entendu des histoires, mais je n’ai jamais rien ouï qui approchât de celle de ce calender. » Pendant qu’il parlait ainsi, le second calender prit la parole, et s’adressant à Zobéide :